Transcription
Les proches aidants, lorsqu’ils s’engagent, le font de plusieurs manières différentes. La première est qu’ils consacrent du temps. Et cela précède le problème de santé, mais conduit aux résultats sur la santé. Au Canada, en moyenne, les proches aidants consacrent environ 853 000 heures par an à aider les membres de leur famille. Cela équivaut à environ 2,2 millions de dollars par semaine en temps perdu au travail, ce qui correspond à environ 157 000 emplois perdus par an. Cela signifie que les proches aidants représentent une main-d’œuvre pour les services de santé et les services sociaux. Ces derniers économisent environ 25 milliards de dollars par an au Canada, grâce à toutes ces heures extraordinaires que les proches aidants fournissent.
L’impact sur les proches aidants est vaste dans le sens où il peut s’agir d’une aide financière, d’une aide aux repas, à l’habillage, d’un soutien émotionnel, d’une aide à l’entretien ménager, au transport, aux allers-retours chez le médecin, aux déplacements vers d’autres professionnels de la santé, etc.
Les études ont démontré à quel point le fait d’être un proche aidant entraîne des répercussions négatives sur la santé, tant mentale que physique. On a observé que ces personnes présentent plus de symptômes, des diagnostics plus précoces, différents types de problèmes ou des symptômes de santé mentale qui persistent tout au long de leur vie de proche aidant. Des émotions telles que la colère, la culpabilité, le ressentiment, l’amertume, et peut-être si les conditions sont bonnes, contrebalancent certains des aspects positifs qui accompagnent le rôle de proche aidant.
Bien que j’aie suggéré qu’il existe un grand nombre d’aspects négatifs de la prestation de soins, il est important de se rappeler que pour de nombreux proches aidants et bénéficiaires de soins, de merveilleuses occasions de développer des relations significatives et améliorées existent, parce qu’on est obligé de passer beaucoup plus de temps avec l’autre et d’aborder des choses qui revêtent peut-être une nature différente et plus intime. Et les proches aidants, en fait, sont encouragés à rechercher ces aspects positifs. Et quand on fait des entrevues avec les proches aidants, la plupart d’entre eux sont capables d’identifier les aspects positifs de la prestation de soins malgré le lourd fardeau qu’ils ressentent dans ce rôle particulier.
Plus de: Mark Yaffe FR
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